Habitat inclusif : avantages et fonctionnement



Les offres d’habitat inclusif ne cessent de se développer en France. Bailleurs sociaux, collectivités, associations, mutuelles s’associent afin de proposer des formules d’habitats innovantes. 


Pour rappel, l’habitat inclusif est une solution de logement pensée pour les personnes âgées et les personnes en situation de handicap peu importe leur âge et leur situation. Véritables alternatives au quotidien isolé à domicile, ces lieux de vie mêlent espaces communs et projet de vie sociale afin d’offrir plus de confort et d’échanges aux résidents. 

Qu’est-ce que l’habitat inclusif ?

L’habitat inclusif s’adresse aux personnes âgées et aux personnes handicapées. Ces dernières, en se tournant vers l’habitat inclusif, bénéficient d’une solution de logement partagée et adaptée. Ils sont ainsi considérés comme des établissements recevant du public (ERP). Ce type de structure est idéal pour éviter de rester isolé à son domicile. 


En effet, en optant pour un habitat inclusif à titre de résidence principale, les personnes âgées ou handicapées ont l’opportunité de vivre dans des logements privatifs tout en partageant des espaces communs et un projet de vie sociale.


Plus concrètement, l’habitat inclusif leur offre la possibilité de bénéficier d’un logement autonome et de profiter pleinement de leur intimité. Toutefois, dès qu’il le souhaite, ils peuvent partager des moments d’échanges avec les autres résidents. 


À noter que les habitats inclusifs s’adressent à toutes les personnes âgées et handicapées sans aucun critère d’éligibilité. Les ressources, le niveau d’autonomie et l’âge ne sont plus d'actualités pour pouvoir bénéficier d’un logement dans un établissement. 

Habitat inclusif : quel fonctionnement ?

Les caractéristiques de l’habitat inclusif ont été définies grâce à la loi pour l’évolution du logement, de l’aménagement et de la transition numérique (loi ELAN). En règle générale, les habitats inclusifs accueillent entre 5 et 10 habitants. Toutefois, le nombre de résidents dans chaque espace peut varier selon les structures.


Les habitants peuvent être propriétaires, locataires ou colocataires de leur bien. Les établissements se situent le plus souvent non loin des transports en commun, des commerces et des services de proximité. Ils peuvent être indépendants ou intégrés à d’autres équipements pour favoriser la mixité. 


À l’intérieur, les habitants partagent des locaux communs. En parallèle, ils peuvent évoluer dans des espaces de vie privatifs. Ils peuvent également construire ensemble un projet de vie sociale au sein de la structure partagée sur un sujet de leur choix.


Selon les besoins, l’habitat collectif peut intégrer des professionnels pour l’accompagnement social des résidents ou leur surveillance. Les locataires ont également la possibilité de contracter l’ensemble des services qui leur sont nécessaires : service d’aide et d’accompagnement à domicile, service de soins infirmiers à domicile, service polyvalent d’aide et de soins à domicile, etc.


Une politique de vie dans l’habitat est mise en place et validée par chaque nouveau résident souhaitant rejoindre l’établissement. Son état peut évoluer en fonction des habitudes de la résidence et doit être décidé collectivement. 

Quels sont les avantages de vivre dans un habitat inclusif ?

Choisir de vivre dans un habitat inclusif permet d’éviter l’isolement. En effet, certaines personnes âgées ou handicapées ont parfois du mal à sortir de chez elles et à rencontrer d’autres personnes.


Dès lors, beaucoup d’entre elles souffrent de solitude. L’habitat inclusif tend à contrer cet inconvénient en permettant aux personnes concernées de vivre avec d’autres résidents et de créer un vrai réseau d’entraide tout en favorisant leur sécurité. 


Grâce à ce système d’ERP, les structures favorisant le vivre ensemble tendent à développer la vie collective au sein des établissements. Plus largement, les habitants âgés ou en situation de handicap ont également la possibilité de mieux s’intégrer dans la vie du quartier ou de la commune à travers un projet de vie sociale. 


Pour rappel, l’organisme qui instaure l’habitat inclusif peut créer un projet partagé. Il peut s’agir d’activités destinées à l’ensemble des habitants, de pratiques sportives, ludiques ou culturelles qui peuvent être réalisées au sein ou à l’extérieur de l’habitat inclusif. Celui-ci peut être suivi par un cadre médico-social. 


Le développement des habitats inclusifs et la recherche ont pu montrer que les acteurs de ce type de logements sont porteurs de projets. Ils créent de vrais espaces de vie permettant de devenir des vrais acteurs engagés sur leurs territoires. 

Combien coûte un habitat inclusif et quelles sont les aides proposées ?

Le tarif d’un habitat collectif varie selon de nombreux critères :


  • Le nombre d’habitants présents ;
  • Les caractéristiques du projet de vie sociale ;
  • La région dans laquelle le logement est implanté ;
  • Le type d’activités proposées, etc. 

Lorsqu’ils sont locataires, les habitants peuvent bénéficier d’aides au logement (APL) s’ils répondent aux critères d’attribution. Afin de réduire les coûts, l’organisme qui crée l’habitat inclusif peut également demander des aides de la part de l’Agence Régionale de Santé (ARS) ou du conseil départemental. 


À noter que la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) instaure également diverses aides pour favoriser la mise en place de lieux de vie partagés. 


De plus en plus d’actualités, l’habitat inclusif est idéal pour rompre avec l’exclusion sociale et l’isolement. Les personnes qui souhaitent disposer de plus amples renseignements ou qui désirent obtenir un logement dans un habitat inclusif peuvent contacter la mairie ou le département pour obtenir plus d’informations. Il est également possible de se rapprocher d’un point d’information local dédié aux personnes âgées. 


Ces autres articles pourraient aussi vous intéresser :