Quelles sont les aides dédiées aux aidants familiaux ?



Aider une personne en situation de handicap ou de perte d’autonomie n’est pas toujours simple au quotidien. Pourtant, il s’agit de la mission que se donnent de nombreux proches en devenant aidant familial : père, mère, enfant, conjoint de personnes handicapées, etc.


Pour être un bon aidant, il faut être disponible. Cela implique parfois de réduire son temps de travail voire de le quitter, de se former et dans certains cas de dire adieu à de potentielles vacances. Afin de les accompagner du mieux que possible, l’État a instauré des aides. Découvrez, à travers l’article qui suit les aides dédiées à l’aidant familial. 

Qu’est-ce qu’un aidant familial ? 

Un aidant familial est une personne qui apporte son aide à un proche en situation de handicap. Selon la loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement, le proche aidant d’une personne âgée en perte d’autonomie ou d’une personne handicapée peut être :

  • son conjoint ou partenaire de PACS ;
  • son concubin ;
  • son père ou sa mère ;
  • un voisin ;
  • un ami.

En effet, les aidants familiaux peuvent être un membre de la famille de la personne handicapée ou un proche avec qui elle entretient des liens étroits et stables.


Au quotidien, la mission de l’aidant familial est très précise. Son rôle est d’accompagner la personne handicapée ou en perte d’autonomie dans des actes de la vie quotidienne. Le tout, à titre non professionnel. 

Quelles sont les aides qui existent pour les aidants familiaux ?

Les aidants bénéficient de droits particuliers et peuvent ainsi bénéficier d’aides en fonction de la prestation réalisée auprès de leurs proches en situation de handicap. 

L’Allocation Journalière du Proche Aidant (AJPA)

En tant que proche aidant, il est possible de bénéficier d’une allocation journalière spécifique. Cette dernière indemnise à hauteur de 66 jours le congé du proche aidant. Elle s’adresse aux personnes qui résident en France et qui réduisent ou cessent leur activité professionnelle une journée complète pour s’occuper d’un proche en situation de handicap ou touché par une maladie. 


L’AJPA est un revenu de remplacement pour l’emploi réalisé par le proche et pour lequel il doit demander congé. Cette aide concerne les proches aidants qui sont salariés, fonctionnaires, indépendants ou même chômeurs indemnisés. Souple d’utilisation, elle peut être utilisée pour un accompagnement de quelques semaines ainsi que pour un accompagnement régulier.


Le montant de l’allocation journalière du proche aidant est forfaitaire. Il est calculé sur la base du salaire minimum de croissance par rapport à une valeur journalière nette des prélèvements sociaux obligatoires. Au 1er janvier 2023, son montant journalier est fixé à 62,44 €. Pour bénéficier de l’AJPA, il faut se rapprocher de la CAF ou de la MSA. 


Cette aide peut s’ajouter l’allocation personnalisée d'autonomie (APA) qui est destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus. L’APA leur permet de bénéficier d’un service pour les tâches de leur vie quotidienne. 

L’aide au répit 

L’aide au répit offre le droit aux proches aidants de prendre du temps de repos ou de dégager du temps pour soi. L’aide au répit peut prendre la forme :


  • D’un accueil en journée ou durant la nuit de la personne aidée en perte d’autonomie ;
  • D’un hébergement temporaire en établissement dans un accueil familial ;
  • D’un relais à domicile.

À noter, par ailleurs, qu’en cas d’hospitalisation ou de maladie du proche aidant, une aide ponctuelle peut lui être attribuée afin de financer l’hébergement temporaire de la personne aidée.

Les aides fiscales

Les aidants familiaux peuvent également bénéficier de certaines aides fiscales. S’ils hébergent gracieusement à leur domicile un proche âgé ou qu’ils participent à ses frais d’hébergement en EHPAD, ils peuvent bénéficier de certaines déductions d’impôt


Il est possible de déduire les sommes durant la durée de l’hébergement ainsi que la nourriture au titre des pensions alimentaires. Le proche aidant qui héberge gracieusement à son domicile une personne en perte d’autonomie qui n’a pas de lien de parenté peut lui bénéficier d’une déduction. 


Le montant des avantages en nature distribués est réduit sur son revenu imposable au titre des frais d’accueil. Pour bénéficier de cette aide sociale, il faudra prouver le lien entre l’aidant et la personne âgée ou en situation de handicap.

Les autres avantages qui existent 

Outre les aides mentionnées précédemment, les aidants familiaux pour un enfant ou un parent bénéficient d’avantages supplémentaires. En l’occurrence, ils profitent de l’affiliation à l’assurance vieillesse.


Les aidants familiaux peuvent ainsi valider des trimestres pour leur retraite durant toute la période pendant laquelle ils s’occupent de la personne en situation de handicap ou ayant des problèmes de santé. Cela, sans qu’ils aient besoin de verser des cotisations auprès de leur caisse de retraite.


Autre avantage, si la personne aidée dispose d’une carte d’invalidité et que l'aidant familial l'accompagne dans ses déplacements, il devient aussi bénéficiaire. 


De la même manière, un aidant familial qui n’était pas salarié avant de s’occuper d’un proche peut acquérir un droit au chômage s’il a signé un contrat de travail avec la personne aidée et qu’il remplit les conditions requises. Ce type de service doit obligatoirement être contractualisé.


Enfin, l’aidant familial peut demander à travailler à temps partiel ou à adapter ses horaires de travail pour pouvoir remplir pleinement son statut d’aidant. Ces aménagements doivent être discutés avec l’employeur. Ce dernier pourra les refuser s’il estime qu’ils ne sont pas compatibles avec l’emploi du salarié. 


Vous savez maintenant quelles sont les aides dédiées à l’aidant familial. À noter, par ailleurs, qu’il existe également des formations à destination des proches aidants d’une personne âgée en perte d’autonomie. Ces formations permettent de mieux se positionner dans son rôle d’aidant tout en préservant la qualité de la relation avec le proche aidé. 


Il existe de nombreuses plateformes d’accompagnement et de répit ou de café des aidants qui s’organisent partout en France. Il est possible de s’y rendre pour bénéficier d’une information précise sur les aides ou pour y partager des expériences. 


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